Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

« Il n’y a plus de bande passante » : l’avenir incertain de la loi de programmation sur l’énergie et le climat

Des groupes de travail ont présenté une centaine de propositions pour adapter la stratégie française au dérèglement climatique. Mais le sujet, qui ne semble plus considéré comme une priorité par l’exécutif, pourrait ne pas être débattu avant 2024.

Par  et

Publié le 13 septembre 2023 à 05h30, modifié le 13 septembre 2023 à 12h58

Temps de Lecture 6 min.

Article réservé aux abonnés

La toute première grande loi de programmation sur l’énergie et le climat (LPEC) sera-t-elle débattue à l’automne ? Alors que les groupes de travail lancés pour mettre sur pied la stratégie française sur le sujet ont présenté leurs conclusions à la ministre de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, mardi 12 septembre, l’avenir du texte législatif semble de plus en plus incertain.

Prévue par la loi énergie-climat de 2019, la LPEC doit graver dans le marbre les grands objectifs énergétiques de la France afin de répondre au défi pressant du dérèglement climatique, et être l’occasion d’un débat sur la façon de réduire rapidement les émissions de gaz à effet de serre ainsi que sur la place des énergies renouvelables ou du nucléaire dans le système énergétique. Un complément indispensable à la planification écologique et une manière de mobiliser le monde politique et l’opinion sur des trajectoires communes.

Mais, perdu au milieu des arbitrages de la rentrée politique, le texte s’éloigne des priorités de l’exécutif. Déjà reportée en début d’année – elle aurait dû être adoptée avant le 1er juillet –, la LPEC pourrait finalement ne pas être discutée à l’automne : selon le ministère des relations avec le Parlement, il n’y a plus de place pour la programmer à cette échéance.

Plusieurs projets de loi (plein emploi, numérique) vont occuper les parlementaires. La majorité est aussi priée de se concentrer sur le texte immigration, qui devrait être examiné à partir de la mi-novembre au Sénat, puis à l’Assemblée nationale. Une échéance importante pour la survie du gouvernement Borne. A cet agenda s’ajoutent les textes budgétaires. « Il n’y a plus de bande passante pour installer dans l’opinion un sujet aussi imposant », confirme une source au sein de l’exécutif. Les meilleures échéances possibles seraient maintenant une présentation en conseil des ministres juste avant les fêtes de fin d’année et une première lecture en 2024.

Un ministère de plus en plus isolé

Face à Matignon et à l’Elysée, le ministère de la transition énergétique apparaît de plus en plus isolé sur ce dossier. « J’ai la commande d’un projet de loi », a réaffirmé, mardi, Agnès Pannier-Runacher, qui estime toujours possible d’insérer l’examen de la LPEC dans l’agenda parlementaire des prochains mois.

Au-delà des contraintes de calendrier, ces hésitations tiennent aussi à la situation politique de la France. Au sein de différents cabinets et du groupe des députés Renaissance, plusieurs sources estiment qu’il serait très difficile de faire voter un texte aussi vaste. « Il a été pensé dans une situation de majorité absolue, et nous sommes en majorité relative, explique Pierre Cazeneuve, député (Renaissance) des Hauts-de-Seine. Le sujet est fondamental et on prendrait le risque d’avoir un populisme climatique de certaines oppositions. »

Il vous reste 68.71% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.