Demi-finaliste à l'Open d'Australie et au Masters 1000 de Miami, Karen Khachanov (12e) confirme qu'il fait un très bon début de saison avec une victoire à la dure sur Roberto Bautista Agut (7-5, 4-6, 6-3). Un vrai combat de terriens face à un Espagnol (25e) qui n'a rien lâché, comme à son habitude, jusqu'à finir épuisé au bout de près de trois heures de match. Khachanov, lui, aurait pu se faciliter la vie.
Il menait ainsi 5-2 dans le premier set avant de se faire rejoindre à 5-5. Jusque-là, il avait proposé un tennis parfait alliant puissance et justesse. Et puis un grain de sable s'est glissé dans la belle machine au point de la faire, non pas dérailler, mais bien douter.
Bautista Agut a bien mieux tenu les échanges alors que le Russe faisait de mauvais choix et gâchait les occasions (seulement 3/16 sur les balles de break en sa faveur). Mais il a su se reprendre dans le troisième set, retrouver de sa superbe et hausser le niveau du défi physique imposé à son adversaire. Qu'on se le dise, Khachanov pourrait bien redevenir un épouvantail dans pas mal de tableaux.
Présent sur les courts du Masters 1000 de Madrid quasiment au même moment que Khachanov, son compatriote Andrey Rublev (6e) a connu moins de difficultés pour se défaire de Yoshihito Nishioka (34e), mais n'a pas eu un match si facile pour autant (6-2, 7-5). Si Rublev a fait du Rublev classique dans le premier set, à savoir faire parler sa puissance pour mettre son adversaire hors de portée, il a eu plus de mal dans la deuxième manche.
Nishioka a su tenir, mais en fin de set le Russe a trouvé le moyen de mettre encore plus de poids dans sa frappe. Après un break à 5-5, il servait pour le match sans connaître la moindre alerte. Le choc face à son pote Khachanov, avec qui il dispute le double à Madrid, promet d'être explosif. « Cela fait partie du sport. Parfois on ne se joue pas pendant des années, et là on se retrouve en quelques semaines. C'est marrant... », expliquait Rublev après son match.