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Opération collecte des pneus d’ensilage en Nord et Pas-de-Calais

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Démarrée en octobre, la collecte Ensivalor se poursuivra jusqu’au printemps 2023. Au total, 8 000t de pneus d’ensilage seront collectées.

Depuis 2004, les distributeurs sont tenus de reprendre les pneus usagés lors d’achat de nouveaux pneus.  Les agriculteurs souhaitant éliminer leurs stocks antérieurs à cette date doivent le faire à leur frais via un collecteur agréé. La collecte Ensivalor actuellement en cours sur les départements du Nord et Pas-de-Calais et organisée conjointement par la Chambre d’agriculture, la Fédération régionale des syndicats d’exploitants agricoles (FRSEA) et les jeunes agriculteurs (JA) offre une solution simple et efficace aux exploitants souhaitant se débarrasser de leurs pneumatiques. Ces derniers seront valorisés comme combustible alternatif dans l’industrie cimentière.

Créée en 2020, l’association Ensivalor assure une partie du financement de l’opération. Avec cette aide financière de l’Etat et de l’ADEME, seuls 40% du coût de l’opération reste à charge pour les agriculteurs, soit 90€ la tonne. Certains territoires ou laiteries comme la Prospérité laitière, Sodiaal et Novandie peuvent compléter cette prise en charge. 30 points de collecte sont actuellement proposés par les coopératives agricoles et les négoces, pour une collecte de proximité.

A ce jour, 1 000 agriculteurs se sont engagés dans l’opération pour un tonnage total de 8000 tonnes. Les inscriptions restent néanmoins encore ouvertes, les agriculteurs intéressés peuvent donc se manifester auprès de la Chambre d’agriculture ou de leur FDSEA, et seront inscrits sur liste d’attente avant d’être contactés par téléphone.

Que mettre à la place des pneus ?

Plusieurs alternatives au pneu d’ensilage existent : sacs à silo en forme de boudins, tapis de caoutchouc, filet  recouvert de sacs à silo, géomembrane , géotextile recouvert de sacs à silo ou couvert végétal (on sème directement sur le silo un mélange de céréales qui, en poussant, crée une barrière protectrice isolant le silo). N’hésitez pas à contacter vos conseillers pour identifier la  meilleure solution.

 

*Ensivalor regroupe  :
  • Les constructeurs automobiles : Stellantis, Renault, le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA) et la Chambre syndicale des importateurs d'automobiles et de motocycles (CSIAM)
  • Les manufacturiers : Bridgestone, Continental, Goodyear, Michelin et Pirelli
  • Les importateurs et distributeurs de pneumatiques :  l’Association française des importateurs de pneumatiques (AFIP) et le groupe Mobivia
  • Aliapur (recyclage des pneus usagés) et France recyclage pneumatiques (FRP) au titre d’experts.
 

 

«Nous testons des techniques alternatives de couverture de silos qui génèrent moins de déchets» Jean-Marie, Benjamin et Isabelle, associés du GAEC Widehem situé à Sains-les-Fressin (Pas-de-Calais)

Sur l’exploitation polyculture élevage laitier, les 2/3 du stock de pneus usagés utilisés en couverture de silos d’ensilage de maïs ont été évacués via des collectes locales : «Depuis 10 ans, nous testons des techniques alternatives de couverture de silos et avons profité des différentes collectes de pneus organisées par la Communauté de Communes et le Groupe d’Etudes et de Développement Agricole (GEDA) de notre secteur pour nous débarrasser des gros pneus et des pneus usés qui représentaient un risque sanitaire important pour les animaux.» explique Jean-Marie Widehem. Aujourd’hui, les exploitants couvrent une partie de leurs silos avec du couvert végétal ou du Lesto®, polypropylène perméable et entièrement recyclable, disposé sur une bâche et conforté par des boudins sur les côtés. «L’objectif est d’arriver à zéro pneu et de convertir toute la couverture au Lesto®, mais cela représente un coût. Il a fallu compter 105 € HT la tonne de pneus usagés collectés et 6  000 € HT d’investissement pour la couverture de l’ensemble des silos du GAEC» précise le plus jeune des associés. «Mais cette technique nous semble la meilleure : elle n’altère pas la qualité du maïs, la mise en place est rapide et moins pénible pour nous. Et puis, nous sommes convaincus qu’il sera un jour interdit de couvrir son ensilage avec des pneus : c’est moins propre, le risque d’ingestion de corps étrangers par les animaux est grand et les pneus ont une très mauvaise image. Les techniques alternatives nous permettent de nous en passer et de générer moins de déchets !».

 

Katia ROLLAND | Chargée de développement territorial
Port. : 06 08 56 16 68
katia.rolland@remove-this.npdc.chambagri.fr

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